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 Les différents tics

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Joey
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Joey


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MessageSujet: Les différents tics   Les différents tics I_icon_minitimeVen 27 Jan - 16:09

Introduction

Les tics sont des troubles du comportement, sous la forme de gestes stéréotypés et répétitifs. Ils font partie des vices rédhibitoires et peuvent ainsi annuler la vente d'un cheval. Il ne faut pas les confondre avec des comportements indésirables. Ainsi lorsqu'un cheval tape à sa porte lors de la distribution des rations et s'arrête quand son repas arrive, ce n'est pas un tic. Il en est de même pour un cheval qui trempe son foin dans l'eau ou qui mange ses crottins.
Ils sont le symptôme d'une inadaptation du mode de vie du cheval, dans le présent et/ou dans son passé. Une prédisposition génétique est envisagée et doit rentrer en ligne de compte dans le choix d'un cheval. Ce sont ces particularités qui les rendent très difficiles à soigner. En effet, il est inutile de chercher uniquement à cacher ces comportements, sans chercher les raisons profondes de ceux-ci.
Le fait de tiquer permet au cheval de sécréter des endorphines, de la morphine naturelle, ce qui a pour effet de le calmer. C'est comme pour les personnes qui tortillent une mèche, etc... Par contre, le problème vient quand cela devient l'équivalent équin des T.O.C. (troubles obsessionnels compulsifs) humains.
Pour l'instant, nous n'en sommes qu'au stade des hypothèses et chaque cas est différent. Il est donc impossible de donner de "recettes-miracles", mais uniquement des pistes de recherches.


Conseils

Dans un premier temps, il faut analyser l'environnement du cheval et faire une recherche sur son passé. Les facteurs à éviter sont généralement :
- Absence de communication avec d'autres chevaux.
- Manque de vue sur l'extérieur.
- Sorties au paddock trop courtes et/ou trop rares.
- Sevrage précoce.
- Entraînement inadapté à son caractère et/ou à ses besoins physiologiques.
- Douleurs physiques non soignées.

Si le cheval a été, ou est toujours, confronté à au moins un de ses problèmes, il peut développer des troubles du comportement sous la forme de tics. La difficulté réside essentiellement dans le fait qu'un facteur peut avoir une valeur différente d'un cheval à l'autre. Ainsi un cheval peut très bien s'adapter à une sortie au pré toutes les 3 semaines, alors qu'un autre aura besoin d'une sortie quotidienne.
L'imitation auprès d'un autre cheval tiqueur a également son importance. Mais ce n'est qu'un facteur déclenchant chez un cheval déjà fragilisé. En effet, ces deux chevaux ayant le même environnement, ils ont certainement les mêmes carences.
La première chose à faire, dans tous les cas, est de permettre au cheval d'avoir des contacts et d'avoir un accès à l'animation extérieure. Il est préférable de lui mettre un voisin avec lequel il s'entend bien, de préférence, celui avec lequel il va au paddock.
Un check-up avec un vétérinaire-ostéopathe permettra d'éliminer des douleurs insidieuses et, éventuellement, d'avoir des pistes pour rééquilibrer son cheval.
Il faut également revoir le programme d'entraînement afin qu'il s'adapte aux besoins du cheval : plus de sorties au paddock, intensité de l'entraînement, etc... Certains chevaux ont besoin de beaucoup d'exercices sinon ils bouillonnent, d'autres ne supportent certaines activités.
Si le cheval est sur une litière non-comestible, il est indispensable de la changer ou d'apporter plus souvent du foin au cheval.
Laisser une radio allumée dans les écuries est également un petit truc à essayer.
Des jouets peuvent également être aménagés dans les boxes. Il faut en essayer plusieurs car votre cheval ne peut jouer qu'avec certains, ou par alternance. On en trouve dans le commerce (balle à suspendre, ballon, etc...) et on peut en fabriquer certains (2 billots reliés par un corde à travers les barreaux, bouteille pleine de sable suspendu à la poste,...). Vous pouvez même utiliser ceux prévus pour les gros chiens.
Si le box est assez grand, vous pouvez donner un compagnon à votre cheval : lapin, chèvre ou poney. Mais il ne doit passer ses nerfs dessus et le traumatiser...
Comme le moment de la distribution des rations est un facteur aggravant et/ou déclenchant des tics, il est intéressant de sortir le cheval avant et de ne le rentrer dans son box que lorsque le repas a été donné.
D'autre part, certains chevaux tiquent pour exorciser l'excédent d'énergie apportée par une nourriture trop riche. Diminuer l'apport calorique de celle-ci est alors un atout indéniable.
Un traitement homéopathique peut également aider certains chevaux.
Dans tous les cas de figure, il ne faut pas compter sur une modification rapide et radicale de son comportement. Il faut compter en semaines, voire en mois.


Tic à l'ours

Le cheval se balance d'un antérieur sur l'autre. C'est souvent lié à une forme d'excitation : distribution des rations, présence de personnes ne s'occupant du cheval,... Si ce comportement reste très ponctuel, il ne pose guère de problèmes. Par contre, s'il s'aggrave, le cheval peut perdre du poids et se fatiguer inutilement.
La solution souvent proposée est la pose sur la porte du box d'une grille complète ou en col de cygne. Malheureusement, cette méthode ne va que cacher le symptôme, mais en aucun cas, soigner les causes. Au contraire, le cheval étant encore plus isolé, il a de fortes chances de développer des névroses plus profondes.
Dans les solutions mises en place, il faut privilégier la communication avec les autres chevaux et la vision des activités extérieures.
C'est dans cette idée que certains préconisent l'installation de miroirs dans les boxes. En effet, il s'avère que les chevaux passent alors beaucoup de temps à s'observer et, beaucoup moins à tiquer.
Certaines études ont mis en avant une sensibilité particulière au niveau des poils tactiles des chevaux tiquant à l'ours. Le port par ces chevaux d'un masque anti-mouches leur apporterait un confort non négligeable.
Pour les chevaux encensant plus que tiquant à l'ours, certaines théories mettent en avant le rôle de la lumière sur le comportement du cheval. En effet, l'exposition à la lumière déclenche chez ces chevaux une gêne au niveau des naseaux. la solution est alors de leur limiter cette exposition et, éventuellement, de poser des œillères. L'acupuncture aurait également donné de bons résultats.


Tic à l'appui

Le cheval prend appui avec ses incisives sur un support quelconque, contracte son encolure et émet un bruit caractéristiques, comme un "rot". Malgré les apparences, le cheval n'avale pas d'air.
Ce tic amené une usure prématurée des dents, ce qui permet de repérer rapidement les chevaux tiqueurs.
C'est un tic difficile à atténuer, qui peut toucher de jeunes chevaux et que les chevaux remis au pré peuvent continuer à faire.
Habituellement, on préconise le port d'un collier anti-tic. Celui-ci n'a que peu d'efficacité sur les chevaux tiquant à l'appui, malgré son usage très répandu.
On peut également supprimer tout point d'appui (mangeoire, etc..) ou dissuader le cheval d'y toucher en y appliquant des produits répulsifs. Certains utilisent même du ruban électrique, mais cette méthode est non seulement dangereuse, mais également une grande source de stress pour le cheval, ce qui n'arrange rien.
La suppression des appuis n'est utile qu'en supplément d'un traitement plus profond des causes, afin d'accélérer l'atténuation ou la disparition du tic.
Il existe une intervention chirurgicale consistant dans un trou fait dans la joue. De cette façon, le cheval ne peut pas aspirer l'air. Mais cette solution est trompeuse, car les causes du tic ne sont en aucun cas traitées. le cheval va alors développer d'autres troubles du comportement.
De nombreuses études ont démontré la présence d'ulcères gastriques chez de très nombreux chevaux tiquant à l'appui. En effet, l'hyper-salivation diminuerait le Ph de l'estomac et calmerait ainsi les douleurs.
Il est donc primordial de soigner le cheval et de lui donner une alimentation adaptée.
Il est également possible que le cheval souffre d'abcés dentaires.
D'autres théories mettent en corrélation le cheval tiqueur avec un sevrage stressant. Il est alors recommandé d'essayer d'aménager l'abreuvoir automatique an "tétine" (d'après Klaus Zeeb, 1974).


Tic à l'air

Plus rare, ce tic est semblable au tic à l'appui mais le cheval a simplement besoin de ramener le menton vers son encolure en contractant l'encolure, sans aucun appui.
Le collier anti-tic peut être efficace dans ces cas précis. Mis son utilisation ne doit pas être la seule action entreprise pour remédier aux tics, sinon le cheval développera de nouveaux troubles du comportement et/ou trouvera une parade pour continuer à tiquer.
Les ulcères gastriques seraient également une des causes de ce tic. Des soins et une alimentation adaptée sont donc indispensable.


Déambulation

Le cheval tourne inlassablement en rond dans son box. La litière se retrouve en tas au milieu.
Dans ces cas, il est important de revoir l'alimentation du cheval et son programme. Il s'agit souvent de chevaux nerveux ayant une alimentation trop riche et pas assez d'exercice.
L'isolement est aussi un facteur aggravant. le cheval a souvent besoin de plus de contact avec d'autres chevaux, ou d'un animal dans son box.
La passage sur une litière non-comestible est également un risque de déclenchement de ce tic.


Automutilation

Ce tic se retrouve quasiment exclusivement chez les entiers. Ils se mordent plus souvent un seul flanc.
Dans certains cas, des douleurs digestifs peuvent être à l'origine de ce comportement. Mais très souvent, il est dû à l'isolement du cheval et au fait qu'il fasse uniquement des saillies en main.
En effet, ce trouble disparaît généralement quand le cheval peut effectuer des saillies en liberté.
La castration peut également être une solution, mais définitive.
Dans d'autres cas plus rares, ce tic est dû à des tumeurs de l'hypophyse ou des ovaires.


Autres tics

Il existe des comportements dont il faut recherche les causes et les remèdes individuellement :
Langue serpentine : le cheval sort souvent sa langue en l'agitant.
- Cheval "casse-noisettes" : il claque se lèvres l'une contre l'autre.
- Cheval grignoteur : il ronge tout ce qui est à sa portée.
- Grincement de dents.
- Cheval tapeur : il frappe contre les murs ou contre la porte.
- Cheval gratteur : il gratte le sol avec ses antérieurs.
Ces 2 derniers comportements ne sont pas des tics s'ils sont liés à excitation de la ration.
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